C’est en 2002 que je me rends pour la première fois à Ahrenshoop, sur la presqu’île de Fischland-Darss-Zingst baignée par la mer Baltique, entre les villes hanséatiques de Rostock et de Stralsund.
Avec les lumières changeantes d’un ciel infini, le reflet des vastes étendues d’eau et un paysage ‘arcadien’ mais néanmoins en transformation constante sous l’effet des éléments et du développement économique, Ahrenshoop a attiré, dès la fin du 19ème siècle, de nombreux peintres paysagistes, dont beaucoup de femmes, alors exclues du cursus artistique académique ; mais aussi des écrivains, des gens du théâtre et beaucoup d’autres qui, sous les régimes totalitaires du 20ème siècle, venaient y trouver une certaine quiétude, voire une illusion de liberté.